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Après une discussion rapide, Zero et Lan montèrent sur les toits de l’hôtel: Zero serait responsable des tirs à longue distance et Lan était responsable de sa sécurité pendant qu’il serait en train de tirer. Quant à Tengyi, il n’avait pas encore récupéré de son coup à la tête, il devrait rester dans sa chambre. Zheng, Jie et Yinkong prirent l’ascenseur et descendirent la douzaine d’étages qui les séparaient du sol.
« Je les ai trouvés, ils sont à l’entrée de la rue YL. Ils sont en train de retirer de l’argent à un distributeur; Ding porte les écritures dans ses mains. Si vous prenez la gauche en sortant de l’hôtel, vous devriez les rejoindre en environ trente secondes. Je commencerai à tirer dans 20 secondes. Zheng, dépêche-toi: nous devons les avoir récupérées avant que la police n’arrive. »
« Ne t’inquiète pas Zero. »
Le groupe des trois courut sur la gauche et , en chemin, Zheng demanda à Yinkong: « Est-ce qu’il y a un moyen de les empêcher de donner notre localisation à la police? »
Elle sembla surprise. « Et bien, il suffit de les tuer. »
« Les tuer nous ferait perdre des points. Pas d’autres moyens? Vous autres assassins, vous avez sans doute des techniques spéciales, non? »
« Ah, je vois… C’est simple, tu dois juste leur couper les bras, les jambes et la langue ainsi que leur arracher les yeux. Si tu veux quelque chose d’encore plus simple, enfonce une aiguille dans leur colonne vertébrale, cela fera d’eux des légumes… Tu veux que je le fasse? »
« Non! Je prendrai mes responsabilités… »
Le distributeur était désormais en vue et, devant lui, se tenaient Renjia et les deux autres. Renjia était en train de retirer de l’argent pendant que Ding le regardait faire. Seule Yanwei les vit arriver; au lieu d’être surprise ou paniquée, elle leur sourit sans prévenir les deux jeunes hommes.
Avec un « bang! » assourdissant qui résonna partout dans la ville, la jambe de Ding disparut. La puissance inouïe de l’impact lui arracha complètement la jambe et fit un large trou dans le béton du trottoir.
Le coup de feu les choqua momentanément et personne ne sut comment réagir; puis Renjia sortit son arme et attrapa Yanwei pour s’en servir comme d’un bouclier humain, son pistolet braqué contre sa tempe. Ding, lui, s’écroula sur le sol en hurlant.
Renjia vit Zheng courir dans sa direction et il se mit à crier: « N’approchez pas! Sinon je la tuerai! Oui, et la relique, Ding, s’ils approchent encore d’un pas, déchire cette saloperie! »
Zheng s’arrêta immédiatement. Il restait encore cinquante mètres entre lui et Renjia, il répondit: « Je n’ai pas envie de parler pendant des heures: laissez les écritures derrière vous et je vous laisserai partir en vie. »
Ding répondit d’une voix tremblante, tenant ce qui lui restait de sa jambe droite: « Partir, mon cul! Est-ce que vous savez à quel point cette chose est terrifiante? On peut aussi bien se tirer une balle dans le crâne si on n’a pas cette relique. Bordel, pourquoi est-ce que vous nous avez poursuivis? Pourquoi vous ne nous avez pas laisser les prendre? Vous êtes forts, vous, vous êtes des vétérans! Pourquoi vous ne les donnez pas aux plus faibles? Ah! Vous vouliez les laisser dans le salon pour aider tout le monde? Ne me faites pas rire, vous vouliez juste vous les accaparer, bande de salauds! »
Zheng trembla de rage en entendant cela, c’était la première fois qu’il était confronté aussi violemment à la laideur humaine. Cela arrivait fréquemment dans les films ou les livres, mais c’était une chose très différente quand on le vivait personnellement. Le choc et le dégoût qu’il ressentait étaient indescriptibles.
(Peut-être que j’avais… vraiment tort?)
Un autre coup de feu retentit alors que Ding venait de finir sa phrase et le bras qui tenait la relique tomba au sol. Sautant sur l’occasion, Zheng et Yinkong sprintèrent pour l’attraper.
Malheureusement, Ding savait ce qui l’attendait. Par rancoeur envers l’injustice qu’il pensait vivre, il attrapa les écritures de son autre bras et les jeta dans le flot de circulation de la rue où ils se trouvaient. Une fraction de seconde après les avoir lancées, son deuxième bras explosa à son tour; une fraction de seconde trop tard. Elles atterrirent pile au milieu de la rue et une voiture roula dessus, réduisant le vieux papier en miettes qui furent emportées par le vent.
« Non!! »
Zheng était complément enragé en voyant cela. Il courut vers Ding et il sortit son couteau progressif. Sans lui laisser la moindre chance de protester ou de se débattre, la tête de Ding vola dans les airs et fut à son tour écrasée par une voiture.
« Vous avez tué un membre de votre équipe. Moins 1000 points. » annonça Dieu d’une voix neutre dans la tête de Zheng. Ce dernier n’en avait cependant que faire: il marcha vers Renjia avec une envie très visible de le massacrer. Le jeune homme était tellement effrayé qu’il n’en arrivait plus à parler. Un liquide jaune coula de son pantalon et quand il vit Zheng regarder dans sa direction, il se mit à trembler sans pouvoir se contrôler. « Ne, ne me tue pas, ne me tue pas, tu, tu perdras 1000 points si tu fais ça, non? Ne me tue pas, je t’en supplie… »
Puis, une autre détonation retentit. Cette fois-ci Zero n’y était pour rien: Renjia tremblait tellement que, sans le faire exprès, il venait de presser la détente de son arme et une moitié du crâne de Yanwei se transforma en un trou sanglant. Tout le monde regarda, incrédule, alors que la femme s’effondra silencieusement sur le sol.
Quelques secondes plus tard, Renjia se mit à rire; ses yeux hurlaient un désespoir inexprimable.
Avant que Zheng ne puisse faire quoi que ce soit, Yinkong disparut à ses cotés et réapparut devant l’étudiant. D’un mouvement de la main, un bras de Renjia tomba, puis l’autre, puis les deux jambes. Elle ne cligna même pas des yeux quand le sang l’éclaboussa et elle ne s’arrêta qu’après s’être assuré que Renjia ne pourrait pas transmettre à la police la moindre information, qu’il ne puisse d’ailleurs plus rien transmettre à quiconque. Puis, elle se releva tranquillement et marcha vers Zheng avant de se re-positionner à ses cotés, comme si de rien n’était.
Zheng la regarda faire et ne fit pas de commentaire. Il s’avança et stoppa les saignements de Renjia avec un spray hémostatique puis attrapa son talkie-walkie: « Zero, s’il y a des caméras de sécurité, détruis-les. Et essaye de nous trouver un endroit où nous cacher, nous reviendrons une fois la police partie. »
« Compris. Allez tout droit sur 500 mètres, vous verrez un trou menant aux égouts suffisamment grands pour que vous puissiez y rentrer. Puis tournez à droite dans les égouts, la 12ème ou la 13ème sortie que vous croiserez devrait donner dans un parc. Nous reviendrons cet après-midi. Souvenez vous de changer vos vêtements, ils sont couverts de sang. »
« Merci Zero… Je m’excuserai quand nous serons regroupés… »
(Est-ce que j’avais vraiment tort?)
Ils atteignirent le parc après une demi-heure de marche, il était minuit passé et il faisait complètement noir. Ils s’assirent dos à dos afin que tous les angles soient surveillés; tous avaient un charme à la main.
(J’avais vraiment tort? Est-ce que la bonne façon de faire est d’utiliser les nouveaux comme des appâts et de les sacrifier n’importe quand?)
Alors que Zheng était en pleine confusion, ne sachant plus ce qu’il était juste ou pas, le talkie-walkie se mit à grésiller. Zheng l’attrapa et demanda: « Zero? Qu’est-ce qu’il y a? »
« C’est moi… »
Cette voix… Xuan!
« J’ai vu ce qui s’est passé et je crois savoir comment tu te sens. Est-ce que tu veux que nous en discutions? »
Zheng hésita un moment puis demanda: « Comment est-ce que tu sais ce qui s’est passé? Et où est-ce que tu te cachais ces derniers jours? »
« L’endroit où l’on se tient n’a aucune importance pour le Ju On, il ne vous lâchera pas à cause de la distance. Je suis aussi allé au temple que tu as visité et, malheureusement, sa porte principale perd sa fonction protectrice la nuit. En fait, je pense que les écritures que tu avais étaient la clef pour survivre à ce film… »
« … Tu nous écoutais grâce aux talkie-walkies, c’est ça? »
« Correct. J’ai l’appareil central du réseau et j’ai le statut d’administrateur; je les ai fabriqués après tout. Je peux écouter au travers de chacun des appareils, même quand vous les éteignez. »
Zheng contempla l’appareil qu’il tenait dans la main et se mit à rire faiblement: « Tu es venu me parler pour te moquer de moi? Oui, j’admets que j’ai échoué, j’avais tort de vouloir faire confiance à tout le monde et c’est pour ça que j’ai fini par me faire trahir par un trio d’abrutis rendus fous par la peur. Xuan, est-ce que tu avais prévu que cela arriverait? Est-ce que c’est pour ça que tu as quitté ce groupe si instable? »
« Non. Je voulais simplement trouver un endroit calme et regarder les étoiles… »
Sur le sommet d’un toit, non loin du Sunrise Hotel. Xuan regardait le ciel dégagé et parsemé d’étoiles, assis sur le rebord. Il répondit d’une voix douce: « Il n’y a pas de vrai et de faux, tu y penses trop… Les camarades sont importants mais, en tant que leader, tu ne peux pas te mettre à égalité avec eux. Le pouvoir implique des responsabilités. Tu es responsable de la sécurité de tout le groupe; tu n’as pas encore parfaitement compris quand tu devais insister pour en sauver et quand tu devais en abandonner certains… »
« La seule chose sur laquelle tu as objectivement eu tort, c’est quand tu les as tous traités à égalité… Ce monde requiert que des choix soient faits. Le chemin à prendre, les nouveaux à sauver, les vétérans à entraîner. Tu dois savoir qui peut devenir ton compagnon et qui ne le peut pas. Ceux qui ne peuvent pas s’adapter à ce monde ne pourront jamais en devenir un. Si tu les choisis, ils seront des fardeaux qui, sur le long terme, condamneront le groupe. »
« La vie est un long chemin, tu vas petit à petit apprendre et t’améliorer. Je suis jaloux de toi, d’ailleurs… Tu te corrigeras quand tu sauras que tu as eu tort, sans tout savoir dès le début. Zheng, tu vas grandir: souviens-toi d’être un chef avant d’être un camarade, de ne pas te plaindre comme le feraient les autres. Il est important de bien choisir ses compagnons. Ceux sans talents spéciaux, ceux susceptibles de trahir, ceux avec un coeur noir, tu ne peux pas les sauver. Tu n’es ni un super-héros, ni un messie ni un sauveur. Tu n’es pas là pour leur sauver la vie, non, tu as besoin d’eux pour pouvoir survivre. Sois toujours clair là-dessus. »
Zheng écouta chaque mot que Xuan avait à lui dire en ayant bien conscience qu’il s’agissait de conseils très précieux; pourtant, au fur et à mesure de la conversation, un malaise de plus en plus profond s’installa en lui. « Pourquoi est-ce que tu me dis tout ça, Xuan? Ca ne te ressemble pas d’aider quelqu’un sans rien y gagner… Xuan, tu m’entends? »
« Oui, je t’entends. » répondit Xuan en riant. « Ce n’est pas complètement gratuit, je t’en devais une, souviens-toi de la balise que je t’ai fait ramener. D’ailleurs, je ne t’ai jamais remercié… Donc voilà, merci, Zheng. »
« Ha! Incroyable, c’est donc aussi simple que ça de remercier quelqu’un…? » chuchota Xuan, après un instant de pause.
Zheng resta silencieux un moment, puis il demanda: « Tu aimes vraiment ton… »
« Mon pays? Je pense que tu te trompes. En fait, à partir du moment où nous sommes entrés dans cette dimension, nous n’appartenons plus à l’autre monde. Nous ne faisons plus partie d’aucun pays, la notion de patriotisme est donc assez artificielle… Non, c’est parce grâce à ça je peux enfin me reposer, j’étais si fatigué… »
Le silence se fit un instant puis Xuan rit à nouveau: « Il semblerait que mon heure soit venue… Si nous nous revoyons un jour, j’espère que tu seras devenu un chef digne de ce nom que je pourrai suivre sans aucune arrière-pensée. Souviens-toi, rien n’est jamais vraiment blanc ou vraiment noir. Tout ce que tu veux, au fond, c’est survivre, non? Alors détruit tout ce qui se dresse sur ton chemin sans pitié! »
« Je vais te donner un dernier indice. Puisque Dieu peut être considéré comme un programme alors, à part les écritures, peut-être que le nombre ‘sept’ est aussi un indice. Sept… kakakakaka… »
C’était les derniers mots que Zheng entendit. Après cela, le talkie-walkie fut noyé dans des bruits étranges aussi intenses que soudains.
« …Sept jours, peut-être que c’est un indice sur le moyen de tuer le corps de Kayako… Ah, c’est déjà coupé? »
Il se retourna et vit non loin de lui une femme en blanc suspendue sur un mur; de sa bouche sortait les mêmes ‘kakaka’ que Zheng entendait dans le grésillement de son appareil.
Merci pour les chapitres
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Xuan ! Ne meurt pas! Sinon je viendrais te tuer!
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Ouh ça devient serieux les menaces là ^^ Il a pas interet à faire le con le Xuan 😀
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Nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnooooooooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn!!!!!!!!!!!!!
PAS ÇA STP 😢😢😢
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Ho putain Xuan ! pendant deux semaines qu’on le détesté ou pas, il faisait un peu partit de notre quotidien XD mais maintenant il est mort… ça fait bizarre de ressentir ça pour un personnage fictif. Merci pour le chap !
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Euh wait t’emballe pas, il est pas mort hein! xD
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Bon sinon oui, je comprends ce que tu veux dire 😉 Il était devenu affectif vers la fin ;))
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Courage Toriko, on est tous avec toi dans cette épreuve. Si jamais tu veux en parler, hésite pas. Ca va aller.
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merci pour le chapitre
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De rien! 🙂
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Non put*** il a pas le droit de le tuer maintenant que je l’aime bien 🙂 merci pour le chapitre
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