Chapitre 2 Notre second Maître est blessé (2/2)
Je ne savais pas si le second Maître était réveillé mais ses yeux étaient grand ouvert. Mais il ne bougeait pas du tout, il ne clignait même pas des yeux. C’était vraiment terrifiant. Ses cheveux étaient vraiment désordonnés et son visage était tellement creusé qu’il en avait perdu sa beauté. Il y avait une grosse épaisseur d’herbe recouvrant son corps. Voyant qu’il m’ignorait, j’hésitais à aider pour le porter. Mais le vieux Monsieur cria, »Mademoiselle doucement! Sinon vous allez le tuer!. » J’étais vraiment mécontente – une personne en pleine santé, comment pouvais-je la tuer. Mais quand j’enlevai la couche d’herbe, je compris immédiatement ce que voulait dire le vieux.
Je calmais les battements de mon cœur et j’allais dans la cour pour demander de l’aide à Yuan Sheng. Lorsque nous portâmes le second Maître dans la maison, il resta sans expression tout du long. On aurait dit une coquille vide. Après avoir rentré le second Maître, Yuan Sheng donna l’argent au vieux. Dans la soirée le premier Maître rentra, et, quand il vit le second Maître, ses larmes se mirent à couler immédiatement. Il tomba auprès du chevet du second Maître et pleura, » Mon jeune frère, mon jeune frère…. » En vérité, je voulais lui rappeler d’engager un médecin au plus tôt, mais bon le voyant verser toutes les larmes de son corps, je le laissais faire. Comparé au premier Maître, le second Maître était bien plus calme. Il se contentait de regarder le plafond, sans parler ni pleurer, aucune expression ne passait sur son visage.
J’attendis derrière la porte et regardais le second Maître par le trou de la serrure. Est-ce toujours notre second Maître? Je compris enfin ce que l’expression sérieuse de Yuan Sheng signifiait. Auparavant, je croyais encore que le second Maître pouvait s’en remettre. Voyant maintenant le corps du second Maître, je pus seulement me dire que j’étais vraiment trop bête. Le second Maître était handicapé, gravement handicapé. Comment expliquer cela – du second Maître il ne restait que la moitié. Ses deux jambes avaient disparu. Le côté gauche avait plus de chance que le droit, avec encore la moitié d’une jambe, mais la jambe droite était complètement absente. J’avais toujours du lever les yeux pour regarder le second Maître, mais maintenant il m’arrivait à peu près au torse. Plus tard le premier Maître se rappela finalement d’engager un médecin. Mais maintenant que la maison Yang était en ruine, nous ne pouvions plus engager un bon médecin. Une personne d’un dispensaire vint y jeter un coup d’œil.
Pour examiner ses blessures, le deuxième Maître ne pouvait pas porter de vêtements en bas. L’homme dit au second Maître qu’il était encore en vie et qu’en prenant bien soin de lui il se remettrait. Après avoir renvoyé la personne, le premier Maître revint pour dire cela au second Maître, mais le second Maître l’ignora complètement. Après quelques jours, alors que le premier Maître n’avait toujours pas réussi à faire parler le second Maître, il dut partir pour ses affaires. Avant de partir il me demanda de prendre soin du second Maître, et qu’il rentrerait d’ici deux mois. Le premier Maître emmena Yuan Sheng avec lui, et donc il ne restait plus que le second Maître et moi. Ah oui, et mamie Feng. Mais mamie Feng ne parlait pas de la journée alors c’est normal que je l’oublie. Acceptant les ordres du premier Maître – en fait même s’il ne me l’avait pas demandé, j’aurai quand même pris soin du second Maître. Qui m’avait demandé d’être une servante? Les jours précédents c’était Yuan Sheng qui avait pris soin du second Maître. Le premier jour où je suis entrée dans la chambre, je sentis une odeur de pourrissement.
J’ouvris la fenêtre en expliquant au second Maître qu’il fallait » Laisser rentrer le vent. » Mais le second m’ignora, évidemment. Ensuite je donnais à manger au second Maître. Il était comme un automate, ouvrant et fermant sa bouche, sans savoir ou reposer ses yeux. Cela jusqu’à la nuit, quand j’apportais son médicament disant » second Maître , votre servante va vous aider à changer votre pansement et appliquer votre remède. » Il eut finalement une réaction.
Les yeux du second Maître commencèrent à bouger et se posèrent sur moi. Je marchais en sa direction et j’allais enlever le drap le recouvrant. Avant que je puisse faire un autre mouvement, il dit avec une voix basse « Pars. » En vérité, j’avais déjà deviné qu’il allait dire cela. Mais pour mériter d’être une servante loyale comme dirait Yuan Sheng, comment pourrais-je partir? Je fronçais légèrement les sourcils et dis » Mon second Maître, vos blessures nécessitent d’être soignées. Cela sera peut être douloureux, endurez le s’il vous plait. »
Alors, j’ai enlevé le drap et je sentis un relent de chair en décomposition. Yuan Sheng ne savait vraiment pas comment s’occuper de blessés. Je tenais le remède et je fis de mon mieux pour masser doucement et faire pénétrer la mixture sur les blessures du second Maître. Avant même que le remède ne touche sa jambe, je la voyais déjà trembler légèrement. Et ensuite je fus repoussée par une grande force. Je tombais et l’onguent tomba au sol. Les bras du second Maître étaient vraiment longs. Je relevais la tête et vis que les cheveux du jeune Maître étaient en bataille, ses yeux étaient comme ceux d’une bête qui voulait me mettre à mort, « Je t’ai dis de partir. » Suis-je partie– bien sûr que non. J’étais clairement au fait du caractère féroce du second Maître, après tout j’avais été son bouc émissaire pendant des années. Je voulais vraiment lui rétorquer que cette pichenette n’était pas douloureuse du tout, que les coups de pieds qu’il me donnait avant étaient beaucoup plus violents.
Et ensuite je réalisais soudainement, est -ce que je n’étais plus effrayée par le second Maître parce qu’il ne pouvait plus me donner de coups de pieds? Alors que je ruminais cela, je préparais l’onguent à nouveau et retournais me placer auprès du lit du second Maître.Une fois mordue, deux fois plus timide – j’étais plus intelligente et je me mis au bout du lit pour appliquer l’onguent. Même si le second Maître essayait d’utiliser ses bras, il ne pourrait pas m’atteindre. J’étais vraiment intelligente. Je voulais vraiment me la jouer mais le second Maître était vraiment furieux. Les deux bras placés à ses côté, son attitude même montrait qu’il voulait se relever pour me mettre une raclée. Mais, j’étais totalement en sécurité. Il était vraiment trop faible à ce moment là. En plus ses moignons n’avaient pas encore cicatrisé, ils étaient noir-rougeot, les regardant, cela me donna une profonde peine. S’il s’asseyait pour prendre appui sur ses blessures ce serait sûrement la mort directe.
Alors, j’appliquai le remède doucement et calmement. En vérité j’étais un peu gênée en appliquant le remède. Après tout, le second Maître ne portait rien du tout. Bien que je fus toujours appelée un singe dans la cour, j’étais toujours un singe célibataire. En voyant le corps nu du second Maître, même aujourd’hui cela me rend un peu nerveuse.Cette partie spéciale du second Maître… je peux seulement la décrire comme magnifique. Mais comparativement, les jambes du second Maître c’était encore une autre histoire. Je me concentrais en appliquant l’onguent. Chaque fois que je touchais une partie de sa blessure, le second Maître se mettait à gémir. Dès que j’en eus appliqué une bonne partie les fesses du second Maître se mirent même à trembler. J’osais alors jeter un coup d’œil au visage du Maître, je l’aperçus alors le visage blanc comme un linge, les veines de son front battantes et des gouttes de sueurs froides ruisselant de celui-ci.
Je devinais qu’il était tellement en train de souffrir qu’il n’avait même pas la force de me gueuler dessus. Après avoir terminé d’appliquer l’onguent, je suis allée à la cuisine pour préparer à manger. Quand je suis retournée à sa chambre, le second Maître était toujours comme un poisson mort, les yeux ouvert, dans le lit. J’approchais une cuillère de porridge près de ses lèvres. Il la repoussa de sa main. Par chance, j’arrivais à protéger le bol. Bien qu’il soit chaud rien ne fut renversé. »Second Maître, mange un peu. »
Il dit alors »Pars. »
Je ne savais pas quoi faire. Si c’était comme avant, quand le second Maître demandait de partir, je serai partie le plus vite possible et aussi loin que possible. Mais maintenant…. Qu’arrivera t’il au second Maître si je pars? Mais si je n’avais d’autres choix que d’appliquer l’onguent par force, comment faire avec la nourriture. Attend… forcée… Oui de manière forcée bien sûr.
Je posais le porridge au loin et le regardais jusqu’à ce qu’il soit froid. Comme ça s’il tente de le renverser encore au pire il ne brûlera pas. Après un moment je le rapprochais pour le goûter, oui c’est bon me dis-je. Le second Maître n’avait pas l’habitude d’être pris de haut par un singe, ses yeux reflétaient son mécontentement et je dis alors « second Maître, désolée de vous offenser. »
Et alors, à ce moment là, je l’ai vraiment offensé.
Merci pour le chapitre 🙂
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Mais me dit pas que ça va être tout le temps comme ça ?
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C’est le principe d’un novel de romance ^^
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Derien!
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Mais où est la résurrection miracle ? le vieil homme venant dans les rêves du jeunes maitre,le ki se réveillant en lui et le faisant remarcher ? xD il ne va rien se passer de spécial dans ce novel ?
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C’est de la romance un peu tordue 😉
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Le résumé ne me tentait pas mais finalement je trouve que c’est intéressant, ça change.
Merci pour les chapitres, je suis pressée de voir la suite.
Bonne continuation
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Je vais faire de mon mieu hihihi
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Haha tu peux lire aussi le chap 3-1 que j’ai ajouté dans l’index, mail il est un peu sale :).
Je ferai le 3-2 la semaine prochaine 🙂
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