LDK-9

Chapitre 9 – Talentueux

« Entre donc. » dit Mang Tian à Tang Wu Lin.

« Oh. »

Tang Wu Lin suivit Mang Tian dans le hall chaotique de l’atelier. Le hall était jonché de déchets avec toutes sortes de pièces et composants de métal que Tang Wu Lin pouvait à peine reconnaître. La plupart d’entre eux étaient cependant des composants de Soul Machines.

Mang Tian ne fit aucune pause tandis qu’il allait plus profondément dans l’atelier, forçant Tang Wu Lin à se dépêcher.

La boutique n’était pas très grande mais pas petite non plus. Après être passé  au travers des halls, Mang Tian l’amena dans une des petites pièces intérieures.

Dans cette pièce se trouvait un établi, qui était à peine plus grand que Tang Wu Lin.

Mang Tian s’arrêta là, se tournant pour être en face de Tang Wu Lin. « Sais-tu ce que forger veut dire ? »

Incapable de répondre, Tang Wu Lin secoua sa tête.

Mang Tian dit indifféremment « En réalité, je n’ai jamais voulu t’accepter depuis le début. Tu es trop jeune, et complètement inadapté pour forger. Cependant, ton père était déterminé à me convaincre de te laisser une chance. Si je ne te trouve pas acceptable, alors tu devras partir. Si cela arrive, ne restes pas là pleurer indéfiniment, compris ? »

« Je ne pleurerais pas, oncle Mang Tian, » répondit Tang Wu Lin d’un ton de défi.

« C’est ta tâche pour aujourd’hui. » dit Mang Tian en regardant sur le côté.

Il y avait une table de métal d’un demi-mètre de hauteur sur le côté. Sur cette table se trouvait une bosse de métal et en dessous, un écran de Soul Machine.

Mang Tian alla chercher deux petits marteaux de métal et les tint à Tang Wu Lin. « Tu vois cette bosse de métal ? Utilise ces marteaux pour la frapper mille fois. L’écran affichera le nombre de coups faits avec une force suffisante. Cela exigera toute ta force pour marteler la bosse. Si tu peux compléter cette tâche, je t’apprendrais ce que c’est de forger. Si tu ne peux finir, alors tu n’auras pas besoin de venir demain. »

Après avoir parlé, il plaça les deux marteaux dans les mains de Tang Wu Lin avant de se retourner et de s’en aller en marchant.

La poignée du marteau de métal mesurait à peu près trente centimètres avec une tête cylindrique qui faisait un demi-pied de long et dix centimètres de diamètre.  Ils pesaient environ cinq kilogrammes chacun. Pour un enfant de six ans, cela n’était pas léger du tout, encore moins quand il devait s’en servir mille fois.

Tang Wu Lin avait regardé les marteaux avec une expression amère, mais quand il prit les marteaux de Mang Tian, il fut surpris de découvrir  qu’ils n’étaient pas si lourds, après tout.

Est-ce creux ? Oncle Mang Tian à l’air très farouche de l’extérieur, mais il est en fait si gentil.

Tang Wu Lin sourit pour transmettre sa compréhension et balança le marteau qui était sa main droite vers la bosse de métal.

Bang ! Le métal retentit et il sursauta de surprise. L’écran d’âme en dessous s’activa, affichant le chiffre ‘1’.

Il leva le marteau de sa main gauche et il fracassa la bosse avec un bang !

‘2’

Ce n’est pas si difficile’ pensa Tang Wu Lin tandis qu’il commençait à balancer ses bras avec un rythme constant.

Bang, bang, bang, bang, bang !’ Les nombres sur l’écran augmentaient incessamment en une mélodie  tandis que le bruit lancinant continuait. Aucun des deux marteaux ne tremblait, Tang Wu Lin ne les ressentit pas comme un poids. La paire de marteaux frappait constamment la bosse de métal, et en retour, le nombre sur l’écran persistait dans son ascension.

Après avoir martelé une centaine de fois, Tang Wu Lin commençait déjà à transpirer. A trois cents, ses bras commencèrent à lui faire mal.

Je dois persévérer. Papa l’a dit, je dois persévérer !

Tang Wu Lin continua de balancer la paire de marteaux, endurant la souffrance.

A cinq cents, la douleur se changea en courbatures, mais il continua comme avant et persista avec toute sa force, refusant d’arrêter.

Tandis que ses courbatures s’intensifiaient, les bras de Tang Wu Lin passèrent à un rouge pâle, mais il serra juste les dents, passant outre la douleur.

Il se répéta, ‘Je dois faire de mon mieux pour apprendre à forger et gagner de l’argent pour acheter mon [Ame Spirituelle]. De cette façon je pourrais rendre papa et maman contents, et protéger Nuo’er.’

A sept cents coups, il ne pouvait plus même plus sentir ses bras quand il les levait et sa vitesse était bien plus lente.

Exactement comme avant, il serra les dents et persévéra. Sa transpiration tournant en bouillons, rendant son uniforme scolaire collant. Sa sueur dégoulina comme une cascade, et Tang Wu Lin sentit sa colonne vertébrale s’engourdir. Tout son corps trembla comme s’il se faisait électrocuter. Ses courbatures se relâchèrent et le marteau lui parut un peu plus léger.

Bang, bang, bang !’ Il continua à frapper les trois cents derniers coups avec plus de facilité qu’au début.

« Mille ! » C’est seulement après avoir atteint l’objectif que Mang Tian lui avait fixé pour lui que Tang Wu Lin abaissa les marteaux. Tandis qu’il haletait, Tang Wu Lin pouvait ressentir des courbatures épouvantables dans ses paumes et ses bras avaient tellement enflé qu’ils étaient à peine reconnaissables. A part cela, il se sentit étonnamment revigoré. La torpeur dans sa colonne vertébrale s’était répandue dans ses sept vertèbres et revenait dans sa colonne en cycle, le laissant sans voix.

Ce qu’il n’avait pas remarqué était un paterne de veines dorées accompagnant son engourdissement, il sentit à nouveau sa colonne vertébrale.

Il ne put reprendre son souffle que cinq minutes après.

« Oncle Mang Tian, j’ai fini. » Tang Wu Lin chercha Mang Tian pendant un long moment avant de le trouver dans une pièce, jouant avec quelques composants.

Mang Tian l’observa avec un regard vide. Il jeta un coup d’œil à sa montre et découvrit qu’il ne s’était écoulé qu’une heure depuis qu’il avait laissé Tang Wu Lin à la tâche.

« Tu as fini de marteler ? »

« Oui ! » Tang Wu Lin acquiesça.

Mang Tia ne lui posa aucune question après avoir vu ses vêtements plein de sueur. Il ferait mieux de laisser les faits parler d’eux-mêmes. Après s’être levés, il ramena Tang Wu Lin à la pièce précédente.

1000’ Le nombre était écrit sur l’écran. Mang Tian avait paramétré l’écran lui-même ; évidemment, il était impossible pour un enfant de six ans de tricher. Mais le résultat était quand même incroyable.

Les deux marteaux de métal ne pouvaient être considérés comme lourds pour lui, bien sûr, mais ils n’étaient pas vides non plus. Chaque marteau pesait vraiment cinq kilogrammes, et même le bras d’un adulte serait trop engourdi et difficile à lever après milles coups. De plus, il aurait été très difficile pour eux de finir en seulement une demi-heure, en moins pour un enfant de six ans.

Le test que Mang Tian lui avait donné était juste une façon de décliner avec tact. Sa relation avec Tang Zi Ran était plutôt bonne, donc il ne pouvait refuser directement. Après tout, il ne voulait pas instruire à un enfant de six ans qu’il avait jugé inapte à forger.

Mais sous ses propres yeux…

« Martèle ça quelques fois pour moi. Ne t’arrêtes pas à moins que je te le demande. » Dit Mang Tian gravement.

« Oui. » Tang Wu Lin prit le marteau à nouveau. Après s’être reposé un instant, les courbatures de ses bras s’étaient déjà dissipées.

Bang, bang, bang…’ Chaque coup était fait sans technique, ou même de balancier. Il se reposait uniquement sur sa force pour marteler la bosse de métal !

Après un court instant, Mang Tian avait pu vérifier de ses propres yeux, basé sur son expérience, que la force de cet enfant était suffisante pour pilonner complètement la bosse de métal.

Etait-ce l’un des génies légendaires ?

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