L’équipe Inde n’était même pas encore arrivée qu’ils étaient déjà en négatif. Ils n’avaient plus le choix : ils allaient devoir se battre. S’ils ne tuaient pas un membre du groupe adverse, la majorité de l’équipe se ferait éliminer une fois de retour dans la Dimension, seul Zheng pouvait se permettre de perdre 2000 points.
« Nous avons passé tout ce temps à penser aux diverses techniques que nous pourrions utiliser pour éviter l’équipe Inde et maintenant nous allons devoir réfléchir à comment les affronter… » fit remarquer Zheng. On pouvait sentir une certaine fatigue dans sa voix.
Il se ressaisit et continua : « Honglu, est-ce que tu peux analyser les membres de l’autre équipe ? Et pourquoi Dieu nous a placé dans ce monde avant eux ? »
Honglu, une mèche de cheveux dans les doigts, répondit : « D’après ce que tu m’as dit, il y a une chose que je peux affirmer : nous sommes définitivement plus faibles que l’équipe Inde. Sinon Dieu ne nous aurait pas fait rentrer en premier. »
« Pourquoi ? » demanda Tengyi. « Au contraire, rentrer en premier est plus dangereux, cela implique que nous nous prendrons en premier tout les dangers et tout les pièges que ce monde peut avoir ! Nous allons devoir traverser le désert, affronter les guerriers touareg qui gardent la pyramide, affronter les momies qui nous attendront à l’intérieur… Ce n’est pas plus dangereux ? »
Honglu était sur le point de répondre, encore une fois en train de jouer avec une mèche de ses cheveux quand Lan lui attrapa la main. « Arrête de te tirer les cheveux, tu finiras chauve à quinze ans. » (TLT : un des lecteurs avait fait remarquer que Lan était nunuche… Ok, pas faux.)
Le jeune garçon se libéra la main et s’expliqua, exaspéré : « Non, ça ne m’arrivera pas. La vitesse de croissance de mes cheveux a augmenté à cause de mon cortex cérébral spécial. Même si je m’arrachais la totalité de mes cheveux, ils repousseraient rapidement. À cause de cela, mon cuir chevelu me démange en permanence et le fait de me gratter ne fait qu’empirer les choses. La seule chose que je puisse faire est de me tirer les cheveux pour me faire légèrement mal, cela me permet de me distraire… Bref, laisse-moi tranquille. »
« Notre équipe comporte un sniper, un assassin, plusieurs combattants au corps à corps et un support. Nous ne manquons que d’une seule seule personne qui puisse poser des piège comme des mines. (TLT : marrant, moi j’aurais plutôt dit qu’il manquait un docteur… Mais c’est sans doute parce que je suis pas assez intelligent.) Notre équipe est déjà très puissante et si Dieu nous considère tout de même comme plus faibles que l’équipe Inde… alors il y a 70% de chances que l’autre équipe possède des compétences spéciales. »
Honglu s’arracha un autre cheveu, mais ne souffla pas dessus. Il l’enroula autour d’un de ses doigts et dit : « Si c’est le cas, je suggère que nous ne les engagions pas en face à face. Les compétences magiques sont imprévisibles et nous avons de toute façon un avantage dans les combats à distance. Zero, snipe-les tous sans leur laisser la moindre chance de comprendre ce qui leur arrive ! »
Zheng mit quelques temps à réagir. « Je n’aurais jamais cru que tu serais aussi violent. Je pensais que tu n’étais qu’un gamin plus intelligent que la moyenne…. Sinon, comment est-ce que tu sais tout ça ? Même si tu un petit génie, tu as l’air d’avoir un peu trop d’informations. »
Honglu se mit alors à sourire innocemment et pour la première fois, il ressembla à un garçon de son âge. « Même si j’étais un cobaye, j’avais accès à un ordinateur. Je passais mon temps à lire des novels sur internet, j’étais spécialement fan de fantasy… »
Zheng explosa de rire en entendant cela. « Hahaha, tu me rassures ! C’est comme ça qu’un enfant de douze ans devrait être ! Jusqu’ici, tu ressemblais terriblement à quelqu’un que je connaissais… Un ami, j’imagine. Vous vous seriez bien entendus, je pense. »
Soudain, O’Connell, qui marchait dans une allée devant eux, s’arrêta. Il semblait discuter de quelque chose à voix basse avec Evelyn. Cette dernière fit mine d’acquiescer puis elle emmena son frère dans une rue adjacente. O’Connell les regarda partir puis se remit à marcher.
Les membres du groupe se regardèrent et sans hésitation, ils se mirent à suivre O’Connell. Cependant, au premier tournant, ils découvrir O’Connell qui, les bras croisés, les attendait.
« Mes chers co-prisonniers, seriez-vous peut-être en train de me suivre ? » demanda-t-il avec un rictus moqueur.
Zheng était choqué, comment pouvait-il se souvenir d’eux ? Le film n’avait commencé qu’une fois O’Connell hors de la cellule ! Puis il se souvint que dans Resident Evil Dieu les avait doté d’une fausse identité, des gardes de sécurité. C’était sans doute le même principe qui faisait que O’Connell pensait savoir qui ils étaient.
Zheng eu une idée et répondit en riant. « Hoho, et bien, dans la cellule je vous ai entendu parler d’Hamunaptra… »
Immédiatement, O’Connell plongea la main dans sa veste. Surpris de n’y trouver rien, il se rappela qu’il venait de sortir de prison et qu’il n’avait pas son arme sur lui. Puis, il vit l’un des membres du groupe de Zheng sortir une arme étrange.
« Haha, ne vous inquiétez pas, nous ne vous voulons aucun mal » continua Zheng d’une voix qui se voulait rassurante. « Bien au contraire, nous ne vous voulons que du bien : tout à l’heure, c’est grâce à nous que vous avez échappé à la pendaison… »
O’Connell les regarda d’un air confus. Zheng fit un signe à Zero et ce dernier mit en joue une barre de fer qui se trouvait au sommet d’un bâtiment, environ deux cents mètre derrière O’Connell. Zero visa pendant quelques secondes puis d’une balle coupa en deux la barre de fer.
Ils se trouvaient dans les années vingts, juste après la Première Guerre Mondiale. Il n’y avait aucune arme moderne et les armes du XXIème siècle étaient terrifiantes pour O’Connell, que ce soit leur portée, le silencieux ou encore la précision de Zero. O’Connell resta immobile, la bouche grande ouverte et incapable de dire un mot. Longtemps après, il réussit à articuler : « … Ne pointez pas cette chose vers moi, juste ne le faites pas… »
Le simple fait que Zero tienne une arme pareille dans sa main pouvait être considéré comme une menace indirecte. Zheng sourit amèrement, c’était une réaction normale d’avoir peur, mais au moins ils avaient prit contact. Il ne s’était pas rendus compte que depuis le début Honglu observait discrètement sa manière de gérer la situation. Lentement, le garçon hocha la tête en signe d’approbation, un léger sourire aux lèvres…
Merci et joyeux Noël !!!
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Merci pour le Chap !
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