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N’hésitez pas à checker ma nouvelle traduction (Romance)
Petit coup de pub, hop ! Sansheng Chapitre 1
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« Ce sont les personnes que vous avez recrutées ? » Quand Roland vit le groupe de civils habillés en vêtements de roturiers, tout son enthousiasme s’envola immédiatement.
« Votre Altesse, ces personnes répondent à toutes vos exigences », dit Carter. Il commença à les montrer du doigt, « Homme, aucun antécédent criminel, entre dix-huit et quarante ans, aucun handicap physique… Je les ai tous soigneusement inspectés. »
Il savait bien qu’il n’aurait pas dû en attendre trop de sa part. Après tout, la productivité de ce monde était encore trop basse. Avoir quelque chose à se mettre sous la dent était déjà une tâche ardue pour certains d’entre eux, leurs habits miteux étaient donc la norme. En tant que Prince, il avait toujours ignoré ce genre de choses. Ce n’est qu’en faisant une ronde autour du château qu’il remarqua que beaucoup de personnes portaient des habits qui ne couvraient pas leur corps entier, mendiant sur le bord de la route pour obtenir quelque chose à manger. À Graycastle, il existait même un travail appelé Porteur de Cadavre, dont l’unique job était de ramasser et brûler le corps des paysans morts de faim chaque jour.
Quel est le standard de la puissance de combat de ce monde ? Roland ferma les yeux et médita sur le sujet. Ah… Probablement juste un peu plus fort qu’un délinquant de rue. En général, quand les Seigneurs déclaraient la guerre (ou plus précisément, une escarmouche – Roland pensait que c’était exagéré d’appeler ces petites batailles des guerres), ils appelaient tous les aristocrates tombant sous la juridiction de leur territoire. Un Seigneur divisait toujours son territoire en de plus petits territoires dirigés par des vassaux de la noblesse, par exemple un Duc sélectionnait des Comtes, et les Comtes sélectionnaient des Vicomtes et ces derniers sélectionnaient encore des Barons, etc…
Ces nobles possédaient un groupe de Chevaliers et de Mercenaires à leur service, faisant office d’armée personnelle. Ils étaient la force principale dans les batailles, équipés d’une armure complète et d’armes sophistiquées. En même temps, ils recrutaient des civils et des fermiers afin de travailler sur leur territoire en période de guerre. Ils étaient la plupart du temps assignés au transport de nourriture pour les troupes ou faisaient office de chair à canon à l’avant-garde. La plupart de ces gens mouraient sur le champ de bataille. Les combats entre les nobles finissaient rarement en effusion de sang, car quand un noble était capturé, il était généralement échangé contre une rançon.
Roland n’espérait aucune aide des différentes familles de nobles de Border Town pour combattre les bêtes démoniaques. Pour se dire les choses en face, il n’avait presqu’aucune relation dans Border Town. La plupart des Barons locaux vivaient à Longsong Stronghold. La forteresse était aussi sous la juridiction de l’aristocratie régionale.
Une force constituée uniquement de civils à cette époque était une chose inimaginable. Après tout, ils étaient stupides et ignorants, ne comprenaient pas la stratégie, ne pouvaient manœuvrer correctement, et n’avaient jamais reçu d’entrainement au combat. Comment pourraient-ils faire face à des Chevaliers bien entrainés à l’art de l’épée depuis leur plus jeune âge ?
Carter qui se tenait près de Roland lui chuchota quelques conseils. « Votre Altesse, ce projet est déraisonnable. Regardez-les et dites-moi, combien d’entre eux peuvent tenir et manier une épée ? Je crains que lorsqu’ils rencontreront les bêtes démoniaques, la plupart d’entre eux ne déserte, déstabilisant notre défense. Je suggère que nous engagions des mercenaires professionnels de Willow Town ou d’ailleurs afin de garder les Murs et laisser ces personnes faire les tâches qu’ils font le mieux. »
« Non, je vais les utiliser » Roland refusa la suggestion de Carter. Il n’avait pas une très bonne opinion des mercenaires qui travaillaient pour l’argent et n’avaient aucun sentiment d’appartenance à un territoire. De plus, il n’avait pas uniquement formé cette armée pour combattre les bêtes démoniaques. L’histoire avait déjà prouvé à maintes reprises qu’une armée constituée de ses propres habitants était plus courageuse et plus compétente. Que ce soit les forces féodales ou les forces des armées modernes, il y avait d’innombrables exemples qui illustraient ce fait.
« Vous êtes le commandant, la décision vous appartient », dit Carter en haussant les épaules. « Alors, je vais les entrainer à partir de demain ? Bien que j’aie des doutes sur leur utilité en combat… »
« Avec une épée ? Non, vous allez tout d’abord les faire courir sur une longue distance. » Roland réalisa soudainement que son Commandant des Chevaliers n’avait aucune expérience dans ce genre d’exercice. En l’absence de meilleure option, il dut changer ses plans. « Essayez de me retrouver le chasseur de la dernière fois et ramenez-le-moi. Vous aurez tous les deux le privilège de me voir à l’œuvre. »
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L’expérience d’aujourd’hui était peut-être encore plus inconcevable que toutes les surprises combinées des deux dernières décennies.
Van’er (TL Note : Nouveau personnage) vit Son Altesse, le 4ème Prince Roland Wimbledon passer devant lui et même lui faire un sourire. Mon Dieu, est-ce que le Prince est ivre ?!
Trois jours avant, quand il entendit le discours du 4ème Prince sur la place publique, il savait que cet hiver serait différent des autres. Cette fois-ci, il n’aurait pas à aller se réfugier à Longsong Stronghold, au lieu de cela, il passerait ce long hiver ici. Pour être honnête, il ne comprenait pas la plupart des raisons mentionnées par le Prince, mais il supportait du fond du cœur la décision finale. Son propre frère mourut il y a deux ans dans les bidonvilles de Longsong Stronghold après un mois entier sans nourriture. Ils ne pouvaient compter que sur les quelques pièces de cuivre gagnées à la sueur de leur front pendant les chargements des cargos dans le port. Mais avec leurs maigres économies, ils ne purent acheter que quelques pains noirs et partager la nourriture avec son frère, mais l’hiver était trop froid. Le vent soufflait à travers les vêtements troués qu’ils portaient. Avec un manque de nutrition, et sans possibilités de maintenir leurs corps à la bonne température, ils ne pouvaient survivre bien longtemps. Quand son frère devint malade, il fit un malaise et ne se réveilla jamais.
Ici, à Border Town, il avait au moins une maison construite en briques de terre. Il n’avait pas peur de la température, ni des jours de neige incessants. Il avait aussi vu plusieurs bateaux remplis de blé décharger leurs contenus depuis le port jusqu’au château. Ainsi, quand il entendit que le Prince recrutait une milice, il s’inscrivit sans hésiter.
Bien entendu, il dut abandonner son travail de producteur de gravier, mais la tentation était trop forte, après tout, il recevrait un salaire mensuel de dix Royals d’Or. C’était presque comparable au salaire d’un vétéran artisan de boue ! Il n’était plus un adolescent. Il n’attendait que le printemps de l’année prochaine pour marier sa future femme, Sheryl, une servante de taverne. Maintenant son seul souci était d’économiser assez d’argent pour subvenir aux besoins de sa famille.
Quant aux exigences et aux futures tâches de la milice qui étaient affichées sur la notice de recrutement, ce n’était pas un problème. De toute façon, la seule mission était de protéger les civils sous les ordres du Seigneur local. Ils devaient patrouiller autour du Mur de Ville et empêcher les bêtes d’escalader le mur, et résister aux attaques féroces des bêtes démoniaques.
Il dut passer par une sélection très stricte. Seul, la vue d’un Chevalier suffisait pour que les gens se sentent intimidés. Heureusement, il avait un physique costaud et réussit à passer les sélections, mais de nombreuses autres personnes furent refusées et escortées à l’entrée. Au final, seuls cent personnes furent recrutées.
Mais il n’aurait jamais pensé que la personne en charge de leur entrainement serait Son Altesse Royal le Prince en lui-même !
Pour leur entrainement, ils furent emmenés dans une plaine à l’ouest de Border Town. En arrière-plan, on pouvait voir la progression de la construction du Mur de Ville. Et en face d’eux, une forêt incessante s’étendait sur toutes les directions.
Le Prince ordonna à tous de s’aligner, et alla inspecter le terrain. Quelques jours auparavant, il y eut de fortes pluies, donc le sol était encore très humide et boueux. L’eau s’infiltrait dans ses chaussures le long de la couture à la plante de ses pieds, le rendant mal à l’aise. La position qu’on leur fit tenir n’était pas une position naturelle. Leurs bras devaient être alignés perpendiculairement le long du corps, attachés sur le côté des cuisses, pendant que leur dos devait être parfaitement droit. (TL Note : Je ne suis pas sûr mais ça doit l’exercice de musculation statique appelé La Chaise)
Un quart d’heure dans cette position, et ils se sentaient déjà extrêmement fatigués. C’était encore plus dur que de casser de la pierre avec des marteaux. Mais il serra les dents et essaya de tenir du mieux qu’il pouvait. Après tout, Son Altesse Royal avait dit que ceux qui ne bougeraient pas auraient un œuf pour le déjeuner. Mon Dieu, combien de temps cela faisait il depuis qu’il n’avait pas mangé d’œuf. Apparemment tous ceux autour de lui pensaient la même chose. Même si certains bronchaient de temps en temps, la plupart tenait bon.
Quand le Prince déclara qu’il était temps de se reposer, il s’aperçut que son dos était déjà complètement en sueur et la position n’avait même pas duré très longtemps, au plus c’était une demi-heure. Ceux qui ne réussirent pas à tenir jusqu’au bout étaient agacés. Ils pouvaient voir l’œuf rouler et s’éloigner d’eux.
Il ne comprenait pas. Pourquoi devaient ils pratiquer cette position étrange ? Rester debout était suffisant pour obtenir des sacs de nourriture ?
Si ce n’était pas Son Altesse Royal qui les entrainait, il se serait plaint depuis longtemps.
De façon inattendue, après une courte pause, le second ordre de Son Altesse était encore plus excentrique. Il demanda à toutes les personnes de continuer à se tenir droit, mais cette fois, ils n’auraient un autre œuf que si toutes les personnes réussissaient à tenir jusqu’à la fin.
Il entendit plusieurs personnes derrière lui avaler leur salive.
Enfer ! Etait-ce un nouveau jeu de la noblesse ? Agiter une canne avec une carotte au bout pour les tenter ? Merde, il n’était pas un stupide âne.
… Mais si tous tenaient jusqu’à la fin, n’aurait-il pas deux œufs pour le déjeuner ?
C’était simplement la tentation du diable ! En s’essuyant la salive, il décida de se battre pour les deux œufs !
…
Merci 😉
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Merci!!!
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Merci pour le chapitre!
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merci pour le chapitre
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merci ^^
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Merci pour le chapitre.
PS:Tient,on dirait que ce perso là connait l’astuce de la carotte et du bâton…je sens qu’on va rire!
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xD merci pour le chap ^^
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Merci pour le chapitre
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