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« Que se passe-t-il si une bête démoniaque mord un humain ? » demanda Roland. « Deviendra-t-il comme elle ? »
Roland espérait que ce combat ne tournerait pas en une version médiévale de Resident Evil. Après tout, avec la technologie actuelle, ils n’avaient aucun moyen d’extraire le virus et produire les antigènes nécessaires.
« Bien sûr que non », Iron Axe jeta à Roland un regard de ‘Comment pouvez-vous poser une telle question’. « Ils finiront par mourir. »
« Et à propos de leur chair, pouvons-nous la manger ? »
Carter s’exclama haut et fort, « Votre Altesse ! Comment pouvez-vous penser à manger la chair d’une bête démoniaque, elles ont été contaminées par le Souffle de l’Enfer, ah !! »
Roland regarda Iron Axe, qui en retour hocha la tête, « Votre Commandant des Chevaliers a raison. J’en ai déjà coupé quelques tranches pour nourrir mes chiens. Résultats, les chiens sont morts peu après avoir mangé la viande. »
« C’est ce qui s’est passé ? C’est vraiment dommage. » Roland soupira, en cette période, les sources de nourriture étaient rares. S’ils pouvaient manger les bêtes démoniaques, les mois d’hiver ne seraient qu’une période de récolte de nourriture. Pensez-y, tous les animaux de la forêt devenaient fous et couraient en direction de Border Town, la milice n’aurait alors plus qu’à récolter la viande !
Après avoir marché le long du mur, il décida de rendre visite à Nana.
Roland avait réquisitionné la résidence des nobles qui avaient quitté Border Town et l’utilisait en tant qu’hôpital. Bien sûr, sous le déguisement d’une école de médecine étrangère. Mais en raison des mesures de sécurité, l’hôpital était près des murs de ville et était l’endroit le mieux gardé de Border Town.
Quand l’ancien propriétaire de la résidence était retourné à Longsong Stronghold, il avait pris toutes ses affaires avec lui, et les autres habitants de Border Town étaient toujours constamment prêts à abandonner leur lieu de vie. La résidence était plutôt grande, même s’ils ne pouvaient pas se permettre d’avoir plusieurs peintures murales, des tapis ou des vases en porcelaine, ou même tout autre objet de décor. Si ce n’était pas aussi propre, la résidence ressemblerait à un bâtiment abandonné depuis longtemps.
Roland transforma le premier étage en une grande salle. Seuls les escaliers menant à l’étage supérieur et un petit salon furent laissés intacts. Puis il mit dix lits dans la salle. Avec ça, son hôpital était fini. Il avait une apparence simple, il n’y avait ni infirmier, ni docteur, même les dix lits ne seraient surement pas tous utilisés. Après le traitement de Nana, les patients n’avaient pas besoin de rester allongés sur le lit, ses traitements portant leurs fruits immédiatement.
Durant la journée, Nana restait normalement au deuxième étage de l’hôpital et Anna lui rendait visible quand elle n’avait rien d’autre à faire. Sieur Pine et Brian étaient responsables du premier étage, et deux gardes étaient stationnés à l’entrée. (TL Note : C’est ça ton endroit le plus sécurisé de Border Town ? Deux gardes, un vieillard et un patrouilleur ?)
Cependant, Roland ne s’attendait pas à ce que le premier patient de l’hôpital soit un travailleur de la Mine du Nord plutôt qu’un soldat de la milice qui défendait le mur.
*
Les mains de Nils tremblèrent.
Quand il entendit de nouveau le son du grincement rauque du feu, il essaya d’accélérer le pas une fois de plus, mais même à sa vitesse la plus rapide, il ne pouvait pas voler.
Tout ceci était dû à sa négligence, pensa-t-il. Merde, comment avait-il pu oublier les nombreux avertissements du chevalier ?
S’il l’avait su plus tôt, il n’aurait pas insisté pour travailler avec le grand bonhomme !
Depuis que le grand bonhomme fut installé à l’entrée de la mine, le travail des mineurs était devenu bien plus facile.
Au départ, la partie la plus sinueuse du travail était de sortir le minerai de la mine lorsque le panier était rempli de pierres. Généralement, deux personnes poussaient de derrière et le reste tirait de devant. Après plusieurs années d’utilisation, le tunnel auparavant bossu était devenu plat grâce au transport des paniers. Le tampon en bas du panier de minerais nécessitait aussi un remplacement fréquent.
Une semaine auparavant, le Commandant des Chevaliers ordonna aux Chevaliers vétérans et à ses hommes de transporter pas mal d’objets étranges faits de métal jusqu’à la mine. Et les jours qui suivirent furent dédiés à la construction du fourneau. Nils n’aurait jamais imaginé que ce fourneau bougerait de lui-même quand on lui fournissait du feu. Il ne pouvait seulement bouger, mais possédait aussi une force extraordinaire.
Le Chevalier vétéran leur dit que c’était l’invention de Son Altesse Royale et semblait s’appeler une ‘machine à vapeur.’
Tout d’abord, un panier dut être attaché à la machine à vapeur avec une corde, puis il fallut allumer un feu avant que la grosse machine ne commence à ronronner. Ensuite un treuil commença à tourner et le panier fut rapidement transporté vers l’entrée de la mine.
Incroyable !
Le Chevalier vétéran sélectionna par la suite une personne responsable de la machine à vapeur après plusieurs essais. Quand Nils fut sélectionné, il fut très content de lui-même : il guettait depuis longtemps l’arrivée d’une telle occasion. Après tout, il n’avait qu’à se tenir devant la machine ! Il n’aurait plus jamais à creuser des pierres ou des minerais, et il n’aurait plus jamais besoin de tirer un panier. Ce dernier effondrement lui avait laissé quelques traumatismes psychologiques.
Les mots que le Chevalier vétéran lui avait dit résonnaient encore dans sa tête.
Il avait dit que ce n’était pas une tâche très difficile. Le grand bonhomme ferait tout le travail, tout ce qu’il avait à faire, c’était de pousser le levier vert en premier puis le levier rouge en second. Le Chevalier vétéran lui avait aussi dit que le levier vert était relié à la soupape d’admission, tandis que la soupape d’échappement était reliée au levier rouge, de sorte à ce que le gaz sous pression passe au travers du cylindre. Après que le panier soit tiré jusqu’à l’entrée de la mine, il n’aurait qu’à renverser le processus s’il voulait arrêter la machine. En premier, il devait tirer sur le levier rouge puis le levier vert. Ainsi, la vapeur se déchargerait par les trous sur le côté de la chaudière. Après chaque cycle, le four devait être rechargé en eau jusqu’à ce qu’il soit plein – même s’il ne comprenait pas l’utilité de la présence d’une valve et d’un cylindre dans tout ce mécanisme, Nils lui avait tout de même promis de tout faire étape par étape.
Cependant, le Chevalier vétéran avait bien insisté sur deux points qui étaient apparemment les plus importants. D’abord, l’ordre ne devait pas être inversé. Pour démarrer la machine, le levier vert devait être levé avant le levier rouge. Pour arrêter, le levier vert devait être fermé après le levier rogue. S’il faisait une erreur, elle amènerait à la destruction de la machine. Le second point, c’était de toujours prévenir les ouvriers de reculer quand il devait évacuer la vapeur, et ce jusqu’à ce que le levier rouge ne soit complètement levé.
Le premier point, Nils le grava fermement dans la tête, même avec les yeux fermés, il ne ferait aucune erreur. Mais il avait quelques problèmes avec le second point.
Aujourd’hui, alors qu’il arrêtait la machine comme à son habitude, il remarqua que les autres ouvriers ne travaillaient déjà plus. Il pensa qu’il serait vu comme un idiot s’il criait un avertissement avec personne aux alentours, alors il leva le levier rouge sans précaution. Le levier rouge était dur à lever et à cause de l’épuisement, il dut serrer les dents pendant le processus.
Il ne s’attendait pas à ce que Titus n’apparaisse devant la chaudière quand il tira sur le levier. Nils ne l’avait pas vu à cause de la taille imposante de la machine à vapeur et à cause des grands bruits que la machine créait, il n’avait pas non plus entendu les bruits de pas. La vapeur blanche qui s’échappa de la chaudière se précipita sur le visage de Titus !
Nils fut pétrifié par la peur, et ne vit que Titus s’écrouler soudainement sur le sol et se rouler en boule, se tenant le visage et criant de toute son âme – Les cris de Titus étaient si déchirants pour Nils qu’ils le rongèrent de l’intérieur.
Bientôt, d’autres ouvriers se rassemblèrent autour de lui, tenant les mains de Titus de force pour regarder ses blessures, seulement pour voir un visage qui leur rappelait vaguement un visage humain. Du sang en giclait et ses yeux s’étaient changés en deux perles blanches. Tous ceux présents furent convaincus que Titus ne s’en sortirait pas.
L’âme de Nils lui revint doucement dans le corps. Titus avait toujours pris soin de lui, et en prenant en considération son âge, le travail de Nils était moins ardu que celui des autres, même si son salaire ne différait pas de ses collègues. Et maintenant, cet accident s’était produit à cause de sa négligence.
Entre le chagrin et l’anxiété, Nils se rappela soudainement des mots du Chevalier vétéran. Si un mineur venait à se blesser sévèrement, il devait être amené immédiatement dans une zone sécurisée près des murs. Il y avait un centre médical d’ouvert.
Cependant Nils savait que des blessures aussi sérieuses seraient incurables, l’étendu de la blessure était trop grande, même si des herbes médicinales pourraient l’apaiser un peu, elles n’empêcheraient pas la détérioration de la santé de Titus. Titus aurait bientôt une forte fièvre et tomberait alors dans le coma. Mais en dépit de tout, Nils prit Titus dans les bras et indépendamment du regard confus des spectateurs, il serra les dents et courut.
S’il ne faisait rien et laissait Titus mourir, Nils craignait ne pas pouvoir se le pardonner pour le restant de ses jours.
…
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PS:Je voudrai commender un miracle par sorcellerie,merci!
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