Shen Yin Wang Zuo chapitre 128

Chapitre 128 : Bouclier d’Âme Divine Géante (3)

Que…qu’est-ce qu’il veut qu’on fasse ?

Est-ce qu’il veut regarder mon visage ? Ou me serrer dans ses bras ? Ou bien me…me…

Cai’er était complètement perdue.

Long Hao Chen remarqua son changement soudain d’expression et eut peur. Il lui toucha le front avec l’une de ses mains.

Cai’er ne pouvait rien voir et pour cette raison, sa perception du monde extérieur était assez vague. À l’instant où Long Hao Chen toucha son front, elle recula inconsciemment de quelques pas et cria, « Ahhh, non, ne fais pas ça. » Après tout, elle ne s’y était pas encore préparée mentalement !

Il y avait quelques pierres derrière elle. Dans sa panique, elle se prit les pieds dedans et perdit l’équilibre.

Effrayé, Long Hao Chen rata un battement. Il ne comprit pas ce qui se passait mais inconsciemment, il s’avança et la rattrapa doucement par la taille.

« Fais attention. »

Cai’er était maintenant rouge jusqu’au cou. Elle sentait l’étreinte de Long Hao Chen et la chaleur de ses mains, ainsi que son souffle, vu comme ils étaient proches.

Étant un assassin, elle avait passé la majorité de son enfance à s’entraîner, particulièrement à aiguiser ses sens, car c’était le seul moyen pour elle de sentir les dangers cachés. Mais maintenant, c’était son propre cœur qui battait erratiquement, son corps qui s’engourdissait et ses jambes qui faiblissaient. L’une de ses mains attrapa la veste de Long Hao Chen, son esprit complètement vide.

Long Hao Chen était aussi sous le choc. Il faisait assez chaud donc tout le monde portait des vêtements légers. Par conséquent, quand il avait pris Cai’er par la taille, il avait senti le satin crémeux de sa peau chaude. En outre, il avait eu l’impression qu’elle pouvait se briser à n’importe quel moment. Le visage de la jeune fille était rouge vif.

Quelques secondes s’écoulèrent mais pour eux, elles semblèrent durer des siècles. Cai’er finit par réagir. Elle se redressa et balaya sa canne horizontalement pour éloigner Long Hao Chen avant de dire froidement, comme contrariée, « Tu…tu…. »

L’adolescent resta muet pendant quelques instant et demanda, « Cai’er, est-ce que tu vas bien ? Je…je voulais juste t’inviter à déjeuner. Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Tu es malade ? Tu as de la fièvre ? Tu es si rouge… »

C’était maintenant au tour de la jeune fille de rester figée.

Donc en fait….tout ce qu’il voulait…et tout ce temps c’est moi qui ai eu des pensées mal placées…

Son visage ne revint pas à la normale mais rougit encore plus. Cai’er tapa Long Hao Chen avec sa canne et lui aboya : « Méchant. Je vais finir le chemin seule. Qui veut manger avec toi ? » Après avoir fini sa phrase, son bambou tapa le sol et l’adolescent la vit disparaître en une fraction de seconde.

Quel déplacement rapide ! La vitesse d’un assassin est vraiment formidable. Mais qu’est-ce qui est arrivé à Cai’er ? Pourquoi est-ce qu’elle a dit que j’étais méchant !?

Long Hao Chen resta les bras ballants pendant un certain temps avant de rentrer à son hôtel, déconcerté. Il avait senti que la jeune femme n’était pas vraiment en colère contre lui. Toutefois, il ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle avait eu l’air de le fuir. Plus tôt, quand il l’avait rattrapée, l’avoir dans ses bras était très agréable. Il était un peu réticent à se laver les mains aujourd’hui.

Avant de rentrer dans sa chambre, Long Hao Chen entendit la voix de Ye Hua venir de la chambre voisine, « Hao Chen, entre. »

Comment professeur sait-il que je suis rentré ? L’adolescent était nerveux. Il se précipita vers la chambre de Ye Hua, ouvrit la porte et la franchit.

Son professeur n’était pas seul : il y avait deux personnes en plus de lui. Un vieil homme avec des cheveux et une barbe blanche était assis devant lui et un jeune était debout derrière.

Il reconnut ce dernier : c’était le jeune homme arrogant qu’il avait rencontré il y a quelques jours mais n’avait plus revu depuis, Han Yu.

Ye Hua avait l’air très respectueux. Il n’était assis que sur la moitié de la chaise, c’était la première fois que Long Hao Chen voyait ce côté de son professeur. Le connaissant, c’était un comportement qu’il ne pouvait avoir que lorsqu’il était sincère du plus profond de son cœur.

Qui est ce vieil homme ? Un parent de Han Yu ? Est-ce que c’est à cause de ce qu’il m’a dit ce jour-là, qu’il deviendrait mon écuyer, qu’il est venu me trouver ? Le cœur de Long Hao Chen se figea soudainement mais il n’en montra rien et se dirigea lentement derrière Ye Hua pour s’asseoir à sa place.

Naturellement, Han Yu le vit également. Cependant, cette fois, son expression était sereine et il n’y avait aucun signe de son arrogance passée.

L’aîné assis en face de Ye Hua n’était autre que le Chevalier Saint en charge du Temple des Chevaliers, Han Qian. Il posa son regard sur Long Hao Chen et ses yeux scintillèrent. Il dit en souriant, « Ye Hua, tu as entraîné un apprenti si doué. Au départ, je voulais que tu lui transmettes le message que j’ai pour lui mais puisqu’il est revenu si tôt, cela ne sera pas nécessaire. Hao Chen, le match d’aujourd’hui s’est-il déroulé sans incidents ? »

Quand il entendit cette voix, Long Hao Chen écarquilla les yeux. Son ouïe était bonne, autant que sa mémoire, donc bien que cette voix soit cette fois-ci douce, il se souvint immédiatement à qui appartenait cette voix profonde.

« Monsieur…êtes-vous le Chevalier Saint qui est apparu sur l’estrade pendant les préliminaires ? » laissa échapper Long Hao Chen.

Han Qian confirma en souriant, « Exactement ! C’est impressionnant que tu te souviennes de ma voix. »

Ye Hua jeta un regard à son disciple, « Tu n’as toujours pas répondu à la question du Chevalier Saint. »

L’adolescent répondit vite respectueusement, « J’ai gagné mon match d’aujourd’hui par chance. »

« De la chance ? » Han Qian le regarda, surpris, « Alors il reste encore des gens dans ton groupe assez doués pour que tu ne puisses gagner que grâce à la chance ? Quelle surprise ! »

Long Hao Chen acquiesça puis lui relata son combat en décrivant particulièrement le Bouclier d’Âme Divine Géante de Wang Yuanyuan.

« Un équipement épique. » Han Qian leva légèrement les sourcils, « J’ai déjà entendu parler de ces héritages d’Âme Divine Géante, alors ils continuent de se transmettre de manière héréditaire. C’est une très bonne chose pour l’humanité. Cette jeune femme deviendra probablement bientôt le centre des efforts du Temple des Guerriers. Je suis certain que les équipements d’Âme Divine Géante sont au moins des équipements épiques mais je ne me souviens pas du tout s’il y avait un bouclier parmi eux à l’ère glorieuse. Le Bouclier d’Âme Divine Géante de cette jeune fille semble être une arme brisé. Mais même dans ce cas, si elle peut insérer des gemmes dans les neuf cavités, il ne fait aucun doute qu’il deviendra un équipement épique. Ce genre de méthode de champ d’énergie spirituelle résonnante à neuf trous a été perdu depuis longtemps. »

Ce Chevalier Saint était vraiment expérimenté ; même Ye Hua ne pouvait pas se comparer à lui en termes de connaissances.

« Pas mal, pas mal, même contre ce genre d’équipement, tu as tout de même réussi à gagner et à amener ainsi la gloire à notre Temple des Chevaliers. » Han Qian hocha la tête avec satisfaction.

« Jeune Hao Chen ! Si je suis venu ici cette fois, c’était pour te voir. Je ne vais pas te le cacher, mon nom est Han Qian et Han Yu est mon petit-fils. Néanmoins, pendant la compétition de Sélection de Chasse aux Démons, ce fichu gamin m’a énormément déçu. Ce jour-là, je l’ai laissé te saluer : il t’a demandé de devenir ton écuyer sincèrement. Je l’ai amené aujourd’hui. J’ai déjà terminé la procédure pour cela. À compter d’aujourd’hui et pendant cinq ans, il est ton écuyer. Sa vie, toute sa vie, sera entièrement sous ton contrôle. Jeune Yu. » termina-t-il en direction de son petit-fils.

Han Yu s’avança de quelques pas, s’inclina légèrement et tendit la main gauche.

Long Hao Chen le regarda, stupéfait. Sur la main gauche du chevalier, il y avait la trace d’une marque, une marque qu’il ne reconnaissait pas.

Han Qian dit : « C’est un contrat d’écuyer d’une durée de cinq ans. Tu dois laisser tomber une goutte de sang au centre de la marque de contrat. Ensuite, durant les cinq prochaines années, il ne pourra désobéir à aucun ordre de ta part. Il ne te suffira que d’une pensée pour contrôler sa vie. »

Long Hao Chen vit l’air sérieux du vieil homme et ne put s’empêcher de dire, « Chevalier Saint, ce n’est pas la peine. Je pense que frère Han Yu était juste un peu imprudent ce jour-là. »

Han Qian se leva et déclara d’une voix sérieuse : « Comment pourrait-il se permettre d’être imprudent à un tel moment ? Cet enfant a un peu de talent inné mais son attitude est sérieusement à revoir. Il est fier, arrogant, indiscipliné et ne peut assumer aucune responsabilité. Tu es différent. Je peux voir en toi la gloire et l’honneur d’un chevalier. Ne crois pas que devenir ton écuyer ne lui apportera rien. En fait, il gagnera même beaucoup. Non seulement te suivre lui permettra de faire partie d’une Escouade de Chasse aux Démons mais à tes côtés, il pourra aussi apprendre beaucoup. Peut-être que ces cinq années lui permettront de revenir sur le droit chemin et de devenir un chevalier exemplaire. C’est mon principal objectif. Voilà pourquoi, en tant que son grand-père, je t’en supplie, laisse-le devenir ton écuyer. »

Pendant son discours, le poing droit de Han Qian se posa sur sa poitrine et il effectua un salut de chevalier en direction de Long Hao Chen.

Celui-ci, surpris, répondit vite, « Aîné Chevalier Saint, ne faites pas cela, je ne le mérite pas. Je vais accepter. »

Sur le côté, Ye Hua ne prononça pas un mot du début à la fin. Han Qian n’avait pas peur de s’exprimer franchement sur son désir qu’Han Yu devienne l’écuyer de Long Hao Chen. Cette simple idée suffisait à convaincre. En outre, avec un chevalier au cinquième grade à ses côtés, Long Hao Chen serait bien plus en sécurité.

Du sang écarlate goutta lentement au centre de la marque de contrat d’écuyer.

Bien que Han Yu ait déjà réfléchi à cette situation, qu’il doive devenir l’écuyer de quelqu’un d’autre, il ne put s’empêcher de fermer les yeux.

Le sang coula au centre de la paume de Han Yu et disparut, se changeant en une lumière rouge qui pénétra le corps du jeune homme.

Inconsciemment, il trembla avant d’ouvrir les yeux sans même saluer son maître, Long Hao Chen.

Soudain, une lumière dorée jaillit de la marque.

En un instant, Han Yu sentit que tous les pores de son corps s’ouvraient, le réchauffant. Il eut l’impression d’être au centre d’une source chaude et laissa presque échapper un grognement.

Qu’est-ce que c’est ? Non seulement Ye Hua et Long Hao Chen étaient inquiets mais même Han Qian était un peu effrayé. Il avait beau être un Chevalier Saint, c’était la première fois qu’il assistait à une telle situation.

Han Yu lui-même était stupéfait mais cette sensation n’était pas fausse. Il pouvait déjà sentir une connexion entre lui et Long Hao Chen. C’était comme s’il étaient devenus membres d’une même famille.

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