Chapitre 139 : La Reine des Assassins, d’une Puissance Incomparable (2)
Toutefois, comme son adversaire venait d’abandonner, il ne put pas continuer son attaque. Il regrettait de ne pas avoir invoqué sa monture. Yang Wenzhao se jura que pour le reste de la compétition, il n’agirait plus selon sa fierté mais invoquerait tout de suite sa monture et donnerait tout ce qu’il avait. Son regard se posa sur les traces noires qui marquaient son corps et il réalisa que son comportement était similaire à celui qu’avait eu Han Yu.
« Yang Wenzhao contre Bai Xiaomo. Le gagnant est Yang Wenzhao, il accède aux quarts de finale. »
Ainsi se conclut le premier match, par l’annonce de l’arbitre.
Bien que l’invocatrice Bai Xiaomo ait perdu, sa méthode de combat astucieuse avait marqué tous ceux présents. N’importe quelle personne un tant soit peu perspicace pourrait deviner que Bai Xiaomo contrôlait très bien ses invocations. Si quelqu’un pouvait la récupérer dans son escouade, que ce soit pour le combat de groupe ou le duel, elle serait l’un des meilleurs membres possibles. Et elle n’était qu’au quatrième grade ! Elle avait été capable de laisser Yang Wenzhao, qui lui avait atteint le cinquième grade, dans un état aussi pitoyable alors il n’était pas difficile d’imaginer le niveau qu’elle obtiendrait en parvenant au cinquième grade.
Ce n’était que le premier combat sur les huits du jour mais il choqua grandement tout le monde. Le ressentiment des concurrents éliminés concernant ces résultats diminua grandement. Cependant, le match suivant les laissa assez déçus.
Les deux combattants suivants étaient justement Li Xin et Long Hao Chen, les deux frères et soeurs. Sans même descendre dans l’arène, Li Xin signala à l’arbitre qu’elle abandonnait.
Ce genre de situation était extrêmement rare à voir parmi les seize experts finalistes. Après tout, atteindre ce stade était très difficile et chaque étape supplémentaire permettait de se promouvoir pour sa future Escouade de Chasse aux Démons. Et même quand l’un des adversaires n’avait aucune chance de gagner face à l’autre, il essayait en général de se battre à fond dans une tentative désespérée de l’emporter.
Mais abandonner n’était pas formellement interdit donc l’arbitre ne put que déclarer Long Hao Chen vainqueur, ce qui lui permit d’entrer en quart de finale.
Han Qian, sur la plateforme, fut satisfait de la décision de Li Xin. Au moins elle n’allait pas vider Long Hao Chen de ses forces. Tout comme avant, les prochains tours allaient se dérouler d’un jour sur l’autre donc si on utilisait trop de ressources un jour, cela avait une influence négative sur les combats du lendemain.
L’abandon de Li Xin ne gêna pas l’aspect merveilleux des combats du jour : les quatre matchs suivants furent brillants et variés et personne n’admit sa défaite avant le dernier instant. Par conséquent, les vainqueurs durent en payer le prix fort. Après tout, pour pouvoir avoir été capables d’atteindre ce stade de la compétition, la différence entre leurs forces devait être mince.
« Cai’er, ça va être à ton tour de descendre dans l’arène. » dit Long Hao Chen en serrant nerveusement la petite main de Cai’er.
Celle-ci secoua la tête et lui dit calmement, « Rien ne va m’arriver. » Long Hao Chen proposa de l’accompagner mais elle rejeta l’idée. Sa main entoura le manche de la canne en bambou et elle descendit seule dans le stade.
À l’apparition de cette jeune aveugle, les autres concurrents eurent des réactions variées. Ils étaient séparés en deux catégories : les premiers étaient dubitatifs, comment une fille aveugle avait-elle pu atteindre le top 16 ? Et les autres étaient nerveux et excités parce qu’ils avaient déjà vu sa puissance formidable à l’oeuvre. Les assassins étaient même en train de l’encourager vivement.
Grâce à son étalage de force pendant les préliminaires, Cai’er avait déjà obtenu l’approbation de toutes ces personnes.
Elle se dirigea nonchalamment jusqu’à l’arène. Son adversaire était quelqu’un qui ne l’avait jamais vue auparavant donc il la regardait d’un air incertain, comme s’il ne comprenait rien.
Est-ce que cette demoiselle fait partie du Temple des Assassins ?
L’adversaire de Cai’er était un jeune d’une vingtaine d’années. Il était de taille moyenne et avait un bâton rouge à la main. Il s’agissait du deuxième Grand Invocateur au quatrième grade à avoir atteint le top 16.
Durant les matchs précédents, le Temple Spirituel avait été remarquable. Bien que Bai Xiaomo n’ait pas réussi à gagner, elle aurait une très forte probabilité d’être choisie par les vainqueurs lors de la composition des escouades et avait même coincé Yang Wenzhao dans un dilemme. L’autre invocateur spécialisé dans le contrôle avait gagné son combat relativement facilement et maintenant tous les yeux étaient concentrés sur le dernier des disciples de ce temple.
« Cai’er du Temple des Assassins affrontera Fang Zhu du Temple Spirituel. À cause de la différence de disciplines, les deux commenceront à 40 mètres l’un de l’autre et quatre piliers seront placés. Quel les deux adversaires se préparent. »
En même temps que l’annonce de l’arbitre, quatre larges piliers s’élevèrent lentement depuis le sol. Cai’er et l’invocateur Fang Zhu reculèrent calmement jusqu’à être à la distance imposée.
En termes de nervosité, personne ne pouvait dépasser Long Hao Chen, assis dans les gradins. Il fixait nerveusement la situation dans l’arène et souhaitait pouvoir remplacer Cai’er et se battre à sa place.
Le voyant paniquer, Li Xin sourit et lui dit, « Petit idiot, ne sois pas si nerveux. Rassure-toi, rien ne lui arrivera. Je l’ai vu, la force de Cai’er est si terrifiante que je pense qu’il est impossible de gagner contre elle, même pour toi. Attends et regarde. »
« D’accord. » répondit Long Hao Chen, bien qu’il n’ait pas entendu les paroles de Li Xin. Dans un état de confusion total, inquiet pour elle peu importe ce que les autres disaient, la nervosité qui lui serrait le coeur ne diminuait absolument pas. Une seule pensée tournait en boucle dans sa tête, Cai’er ne peut pas voir ! Et puis elle est si frêle. Et si elle se faisait blesser ?
Long Hao Chen prit sa décision : si jamais Cai’er était blessée par son adversaire, même si c’était contraire aux règles de la compétition, il la rejoindrait immédiatement pour la soigner. Il commença à préparer silencieusement un [Manteau de Lumière Sacrée].
« Que le combat commence ! » Sur ces mots de l’arbitre, le septième match sur les huit de la journée démarra officiellement.
Bien que Fang Zhu n’ait jamais vu Cai’er combattre, il ne la sous-estima pas à cause de son handicap. Il n’avait pas atteint le quatrième grade qu’avec sa force, ça ne pouvait pas être aussi simple. Il était déterminé, persistent et prudent.
Il bougea son bâton, qui brilla d’une lumière d’un marron rougeâtre. Un gros oiseau cyan, d’un mètre de long, apparut et s’envola.
Ce n’était pas dû à une incantation d’invocation, au premier abord, l’oiseau semblait être sorti du sommet du bâton de l’invocateur. Ce bâton était donc au moins un équipement spirituel.
L’oiseau bleu s’éleva dans les airs et fonça en direction de Cai’er tout en s’illuminant d’un faible éclat bleuté.
À l’instant où l’arbitre annonça le début du match, Cai’er s’avança en ligne droite vers son adversaire. Elle se déplaçait au même rythme que d’habitude. Sa canne tapait doucement le sol et elle marchait sans se presser, en émettant une aura réservée. On aurait presque dit qu’elle était une fille avec ordinaire en train de se promener.
La canne en bambou ne faisait pas de bruit, seule une trace prouvait qu’elle était passée.
Dès que Fang Zhu eut fait apparaître cet oiseau bleu, il commença à chanter sa prochaine incantation. La seule différence entre les incantations des invocateurs et celles des mages était que celles des invocateurs étaient souvent plus rapides. C’était parce qu’elles étaient basées sur la fréquence et non le tempo, comme les incantations des mages. Une voix vigoureuse se fit entendre et la lumière au sommet de son bâton rouge devint de plus en plus brillante. Une aura monstrueuse s’en échappait.
Cai’er n’eut le temps de faire que dix pas avant que l’oiseau n’arrive à son niveau. Il plongea et déploya les ailes tout en poussant un sifflement strident. Deux [Lames de Vent] d’un mètre de large partirent en direction de la jeune fille.
Le rythme de cette dernière ne changea pas. Dans les gradins, Long Hao Chen se retint à grand peine de pousser un cri.
Sans qu’elle ne fasse rien de visible, le corps de Cai’er se brouilla et les [Lames de Vent] la traversèrent avant de frapper le sol avec un pupu. Deux trous d’un mètre de profondeur se creusèrent derrière elle.
Au même moment, Cai’er leva sa canne à la vitesse de l’éclair et libéra une puissante aura meurtrière.
Cet oiseau bleu n’était pas très grand et dès que Cai’er bougea, il sentit le danger et battit des ailes en esquivant d’un mouvement agile.
Toutefois, l’attaque de Cai’er avait produit trois lames qui s’étendirent jusqu’à faire plus de dix mètres de long.
Pu—
La canne continuait de taper le sol et la jeune fille marchait toujours au même rythme. Elle réduisait la distance qui la séparait de l’invocateur à chaque pas. Sa respiration n’avait subi aucune variation malgré l’attaque de l’oiseau bleu, ce qui donna l’impression que ce qui venait d’arriver n’était qu’un mirage.
Mais était-ce vraiment le cas ?
L’oiseau fut découpé en quatre parts égales et son sang coula. Il s’écrasa et se changea en poussière.
Quand Cai’er avait levé sa canne, il n’avait pas été capable d’esquiver l’attaque.
Long Hao Chen avait poussé un cri à l’instant où les [Lames de Vent] avaient atteint Cai’er. Séparé de cette dernière d’environ vingt mètres, Fang Zhu chantait toujours. Soudain, ses pupilles s’étrécirent jusqu’à la taille d’une tête d’épingle et son incantation fut presque interrompue par la surprise qu’il ressentit en voyant cette scène.
Mon Oiseau Tempête a été tué instantanément, juste comme ça ? C’était un bête magique au quatrième grade ! Il aurait dû au moins pouvoir la gêner un peu. Sauf que du début à la fin, l’oiseau n’avait pas eu la moindre influence sur l’avancée de Cai’er. Sa canne en bambou s’était illuminée et il avait tout simplement été séparé en quatre, comme le ferait un cuisinier. Sans cesser de réciter son incantation, de la sueur froide coula le long de son visage, causée par cette aura meurtrière inarrêtable.
Il réalisa immédiatement à quel genre d’adversaire il faisait face. Même si elle ne pouvait pas voir, elle lui avait fait expérimenter une pression terrifiante d’un niveau qu’il n’avait jamais ressenti auparavant.
Cai’er marchait lentement mais, comme lors des préliminaires, chaque pas qu’elle faisait augmentait la pression mentale qu’elle exerçait sur Fang Zhu.
Celui-ci était tout de même très compétent. Même dans une telle situation, il termina son incantation sans problèmes.
Il tendit son bâton et une lueur rouge en sortit avant de se changer en une porte étincelante. Un rugissement en sortit, suivi par une énorme silhouette.
Bête magique au sixième grade, un Ours Vajra.
Pour un Grand Invocateur du quatrième grade, pouvoir invoquer une bête magique au sixième grade était la limite absolue de ses capacités. Le fait qu’il ait réussi cet exploit devait être lié à ses capacités mentales et à son équipement. Même si c’était le cas, une fois l’ours invoqué, Fang Zhu pâlit drastiquement et du soulagement passa sur son visage.
Merci pour le chapitre.
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Merci
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De rien
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🙂
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