Shen Yin Wang Zuo chapitre 165

Chapitre 165 : Mon Idiot ! (1)

La voix de Gao Yingjie était très vigoureuse et chaque mot s’enfonçait dans l’esprit de Long Hao Chen comme une aiguille pointue, « Pour les chevaliers, les mots « prendre des risques » n’existeront jamais dans le dictionnaire. C’est parce que tu ne te battras jamais seul. Sécurité et stabilité seront ce que tu devras chercher à atteindre quand tu feras tes choix.

Pour l’instant, tu dois améliorer ta capacité à évaluer et à donner des ordres. Tu dois grandir et devenir un chef qui pourra convaincre ses propres coéquipiers et pour cela, il te faudra faire beaucoup de choses. C’est une pression mais aussi une force de motivation. Durant les trois prochains moins, je ne donnerai aucun conseil aux autres et concentrerai mon enseignement sur toi uniquement. Si les autres font mal quelque chose, tu devras les corriger. C’est toi qui décidera ce qu’ils deviendront. En trois mois, tu devras devenir un capitaine qualifié répondant aux attentes. Depuis l’instant où tu es devenu le capitaine de la première Escouade de Chasse aux Démons de rang soldat, ta vie ne t’est plus exclusive mais appartient à toute l’équipe. De la même façon, chaque membre de l’équipe t’a confié sa vie. Cette lourde responsabilité fait que tu devras accomplir de grands efforts en permanence afin de t’en occuper convenablement. »

À ce stade, les paroles de Gao Yingjie étaient devenues lourdes et l’atmosphère du carrosse avait suivi, devenant solennelle. Tous les regards tombèrent sur Long Hao Chen.

Ce dernier prit une profonde inspiration et tendit lentement sa main droite. Il dit, « Ne renoncez jamais ! N’abandonnez jamais ! Moi, Long Hao Chen vous jure solennellement que : je n’abandonnerai aucun de mes coéquipiers, je défendrai l’honneur de l’équipe et vous protégerai au péril de ma vie. Mon épée sera tirée pour vous tous et mon bouclier servira à bloquer nos adversaires les plus puissants ! »

« BIEN !! » tonna Sima Xian. Il plaça sa main sur celle de Long Hao Chen. Lin Xin et Han Yu tendirent également le bras et placèrent leurs mains au-dessus des deux autres.

Wang Yuanyuan baissa la sienne avec force, la claquant contre celle de Lin Xin, ce qui le fit grimacer de douleur.

Chen Ying’er posa agilement sa main sur celle de Wang Yuanyuan et, le dos droit et son autre main posée contre sa poitrine, « Je ne serai pas non plus un poids pour l’équipe. »

Cai’er tendit discrètement la main et la plaça sous la paume de Long Hao Chen.

Au même moment, une grosse griffe s’avança et se posa sur la main de Chen Ying’er, accompagnée d’un cri perçant.

C’était Hao Yue.

Chen Ying’er le regarda fixement. C’est alors que ses trois têtes se tournèrent vers elle et les yeux de la bête magique bougèrent de haut en bas. Ce comportement était bien plus humain que beaucoup d’humains, ce qui fit accélérer le coeur de la jeune fille.

Long Hao Chen énonça d’une voix forte, « Nous sommes une équipe, des camarades qui peuvent confier leurs arrières aux autres ! »

Le groupe dit d’une seule voix, « Ne jamais renoncer ! Ne jamais abandonner ! »

« Woo woo ! » ajouta Hao Yue…

Devant cette scène, Gao Yingjie ne put s’empêcher de serrer les lèvres. Il avait l’impression d’être revenu à ce jour, vingt ans plus tôt, où sa propre Escouade de Chasse aux Démons avait été créée. Mais maintenant, ses compagnons…

L’homme ne s’était pas attendu à ce que ce groupe de jeunes agisse ensemble aussi rapidement. C’était un très bon départ.

« Oncle, les Escouades de Chasse aux Démons sont vraiment intéressantes ! Je veux aussi entrer dans une escouade ! » murmura Shi Xiaoxue à l’oreille de Gao Yingjie après avoir observé le groupe avec envie.

Gao Yingjie brûlait déjà de colère envers elle et il sentit une autre vague de fureur l’envahir. Il déclina calmement la requête de Shi Xiaoxue, « Assieds-toi. Si tu veux rejoindre une Escouade de Chasse aux Démons, alors entraîne-toi. Dans cinq ans, tu pourras y arriver. »

Les yeux de l’adolescent s’éclairèrent, « Oncle, quelle est ta réponse alors ? »

Gao Yingjie détourna le regard, « On en reparlera dans cinq ans. »

Bien que le carrosse contienne un grand nombre de personnes, y compris Hao Yue qui n’était pas tout léger, il avançait à un rythme très rapide. Huit grands chevaux le tirèrent de toutes leurs forces jusqu’au coucher du soleil, en ne se reposant qu’une fois par heure. Ils finirent par s’arrêter dans une ville de taille moyenne. Après un jour de voyage, ils avaient déjà parcouru 250 kilomètres.

Sur la route, le groupe cultivait son énergie spirituelle et donc le carrosse était calme. Sous l’oeil vigilant de Gao Yingjie, un véritable expert, ils ne voulaient pas perdre de temps. À chaque fois que leur énergie spirituelle augmenterait, leurs chances de survie sur le champ de bataille s’élèveraient également.

Cette ville était leur première escale pour ce voyage. Quant ils arrivèrent à l’hôtel, ils virent qu’ils se trouvaient à côté de neuf autres carrosses identiques : les autres nouvelles Escouades étaient déjà arrivées.

Le premier avantage dont ils disposaient en tant que membres d’une Escouade de Chasse aux Démons se manifesta. La plaque de points de contribution qu’ils avaient au bras gauche leur permettait de séjourner gratuitement dans n’importe lequel des hôtels de l’Alliance. Tout en les informant de cela, Gao Yingjie leur dit également que, étant une Escouade de rang soldat, ils avaient une réduction de 10 % dans les salles de vente. Ce traitement préférentiel augmenterait en même temps que le rang de leur escouade. Les Escouades de Chasse aux Démons étaient la véritable élite de l’Alliance des Temples, ce qui expliquait ce traitement.

Après tout, ils devaient souvent affronter des adversaires puissants alors pourquoi ne devraient-ils pas recevoir un peu d’aide pour mieux protéger leurs vies ?

Tous reçurent une chambre individuelle et après un repas simple, Gao Yingjie leur conseilla de bien se reposer une fois de retour dans leurs chambres.

Long Hao Chen mena Cai’er jusqu’à sa chambre en la tenant par la main, « Cai’er, toi aussi tu dois être fatiguée après cette journée de voyage, vas te reposer. » Il esquissa ensuite un geste pour partir.

D’un mouvement du poignet, Cai’er saisit la main de Long Hao Chen et l’attira dans sa chambre avant d’en fermer la porte.

Le coeur de Long Hao Chen battit soudain plus vite et il se mit à rougir légèrement. Un garçon et une fille seuls dans une chambre, cette situation était un peu suspecte.

« S’il te plaît, tiens-moi compagnie pendant un moment, d’accord ? » demanda Cai’er d’une voix douce.

Comment Long Hao Chen pourrait-il refuser sa requête quand elle la demandait comme ça ? Il lui tint la main et répondit, « Très bien. » Les deux adolescents se tenaient la main et étaient assis sur le canapé, leurs corps se rapprochaient. Long Hao Chen voyait ce charme magnifique et pourtant solitaire venant d’elle et son coeur ne pouvait pas se calmer une seule seconde.

Dans le carrosse, ils étaient peut-être assis l’un à côté de l’autre mais il y avait d’autres personnes présentes. Là, ils étaient seuls.

Long Hao Chen ne put s’empêcher de baisser la main qui tenait la taille de Cai’er. Elle ne résista pas et, au contraire, en profita pour se nicher contre son épaule.

Les deux chérirent ce moment paisible et chaleureux. Bien que le coeur de Long Hao Chen tambourine dans sa poitrine et que son visage soit brûlant, cette sensation était, pour lui, des plus agréables. Il n’en était pas mécontent et se rapprocha encore plus de Cai’er. Pour être franc, à seulement quatorze ans, il ne savait absolument pas ce qu’il devrait faire dans ce genre de moments.

Cai’er était son trésor le plus précieux donc il ne tenterait rien de lui faire.

Après un long moment, Cai’er bougea légèrement, se redressant, et demanda, « Hao Chen, qu’est-ce qu’arrière-grand-père t’a dit aujourd’hui ? »

« Mh ? » Long Hao Chen s’extirpa de cette chaleur confortable, « Il a dit que je devais prendre soin de toi et te protéger. »

Cai’er fut légèrement surprise, « C’est tout ? »

Long Hao Chen répondit, « Il a aussi dit que je pouvais faire comme toi et l’appeler arrière-grand-père, et que tu as eu une vie très difficile. »

Cai’er se mit à trembler violemment. Elle regarda Long Hao Chen droit dans les yeux et demanda avec espoir, « Il a vraiment dit ça ? »

« Oui, qu’est-ce qu’il y a ? » dit-il, interloqué.

Il vit que les yeux de Cai’er étaient humides et qu’elle tremblait de tout son corps. Long Hao Chen sentit immédiatement une douleur dans son coeur et la serra contre lui, « Cai’er, ne pleure pas. Que se passe-t-il ?

Appuyée contre son torse chaud, Cai’er s’arrêta lentement de trembler. Elle retira le voile qui couvrait son visage et entoura la taille de Long Hao Chen.

« Hao Chen, est-ce que tu veux écouter mon passé ? » lui demanda-t-elle.

Long Hao Chen lui répondit avec douceur, « Tant que tu veux me le dire, je t’écouterai. »

La voix de Cai’er était douce et trahissait son inquiétude, « Je n’ai eu aucune enfance. Aux yeux des autres du Temple des Assassins, je suis une sorte de princesse. Mais si j’avais eu le choix, j’aurais préféré vivre la vie d’une fille ordinaire.

L’héritage de notre temple n’est pas aussi simple que celui de ton Temple des Chevaliers ou du Temple des Guerriers : n’importe qui peut devenir assassin. La seule condition est d’avoir une perception très élevée et un talent inné. Entraîner un assassin est beaucoup plus dur qu’entraîner un chevalier ou un guerrier, cela nécessite beaucoup d’efforts physiques et mentaux. Par conséquent, une méthode d’entraînement secrète a été créée. Elle peut être utilisée sur les enfants vers l’âge de trois ans pour déterminer s’ils ont un talent inné en cultivation ou non. Tant que leur talent n’est pas trop médiocre et suffit au moins pour devenir un assassin qualifié, ils sont pris en charge et entraînés par le Temple des Assassins. »

C’était la première fois que Long Hao Chen entendait Cai’er parler autant. Il l’écouta attentivement.

« À trois ans, on a découvert que j’avais une énergie spirituelle interne innée de plus de 90, ce qui faisait de moi ce que l’on appelle la Sainte Fille de Samsara. »

En entendant cela, Long Hao Chen fut surpris mais ne dit rien et la laissa continuer son histoire.

« C’est à ce moment que mon cauchemar a commencé. » La trace d’une profonde tristesse passa sur le beau visage de Cai’er.

« Étant une enfant de trois ans, j’aurais dû être choyée par mes parents et pouvoir jouer sans me soucier ou m’inquiéter de quoi que ce soit. Cependant, je n’étais jamais avec les enfants de mon âge. À trois ans, j’ai été emmenée par mon arrière-grand-père dans une grotte sombre et froide. Là, il n’y avait personne, et je n’avais même pas de nourriture. Sept jours sur sept, la seule chose qui m’accompagnait était une dague noire qui flottait dans les airs.

J’ai pleuré et pleuré. J’ai appelé mon père, ma mère. Mais même quand ma voix est devenue rauque, même quand mes larmes se sont asséchées, il n’y avait eu aucune réponse.

J’avais froid. J’étais très effrayée. Même si je n’avais que trois ans à cette époque, je me souviens encore clairement de tout. Personne n’est venu me sauver, personne. J’ai dû endurer le froid et la peur, toute seule… »

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